Sunday, November 05, 2006

Accepter l'inaceptable - avons nous perdu notre conscience?

Je n'ai pas trouvé un editorial dans les journeaux français pour denoncer ce qui se passe à Gaza.
Des civils se font tuer; une ville -beit hanoun- est coupée du monde et assiegée.
une fille de douze ans encore aujourd'hui a été tuée, une femme de 80 ans est aussi decédée aujourd'hui des suites de ses blessures lors d"une operation militaire a Bethlehem il y a quelques jours.
avez vous vu la video des femmes de Gaza qui ont osé sortir de leurs maisons pour aider les militants palestiniens? sur le monde:
http://www.lemonde.fr/
web/video/0,47-0@2-3218,54-830410@51-803567,0.html

la seule façon d'arreter les roquettes (l'excuse donnée par le gouvernement israelien pour justifier l'injustifiable) est d'en finir avec l'occupation et de negocier.
les attaques contre les civils palestiniens ne font qu'empirer la situation, et si encore certains pensent que les Palestiniens vont plier sous le poids des balles et des boycots; la determination de ces vieilles femmes; bravant le danger; demontre toute la stupidité d'une telle pensée.

Avec Liberman au gouvernement; qui a déjà commencé à parler des Arabes en Israel comme un "probleme" et qu'il faudrait une separation (comprenez transfert des populations arabes qui representent 20% de la population israélienne ou autrement dit un nettoyage ethnique) et ce qui se passe à Gaza; Israël tombe le masque et montre son vrai visage, mais tout le monde detourne le regard, y compris les Israeliens qui devraient etre dans la rue à l'heure ou j'ecris ces lignes.


Israël poursuit son opération à Gaza

47 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne en cinq jours, lors d'une des opérations les plus vastes depuis l'enlèvement d'un soldat israélien le 25 juin

Deux Palestiniens ont été tués dimanche 5 novembre au cours de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, que l'Etat hébreu a promis de poursuivre malgré le nombre croissant de morts et la poursuite des tirs de roquettes.

Au total, 47 Palestiniens, dont au moins 25 combattants, ont été tués par l'armée en cinq jours, lors d'une des opérations militaires les plus vastes depuis l'enlèvement d'un soldat israélien le 25 juin par des groupes armés palestiniens. Plus de 200 personnes ont été blessées.

Deux Palestiniens, un membre armé de la Sécurité nationale et un militant de la branche armée du Hamas, ont été tués par des tirs à Beit Hanoun (nord de la bande de Gaza), localité entièrement réoccupée depuis mercredi, selon une source médicale.

Un troisième Palestinien grièvement blessé samedi soir par des tirs dans la même localité est décédé des suites de ses blessures dimanche. Trois personnes ont été blessées quand l'armée israélienne a dynamité la maison d'un chef des Brigades des Martyrs d'al-Aqsa, groupe armé lié au parti Fatah.

"L'hôpital n'a pas d'électricité et manque d'eau"
Des chars et des bulldozers encerclaient par ailleurs l'hôpital de Beit Hanoun. Des soldats ont menacé par haut-parleur d'ouvrir le feu sur toute personne qui tenterait de sortir ou d'entrer dans l'établissement.

"Les soldats dans les chars nous ont demandé de fermer les entrées de l'hôpital et nous ont ordonné de ne pas bouger, sinon ils ouvriraient le feu", a affirmé le directeur adjoint de l'hôpital, Nasser Radouane. D'après lui, l'hôpital n'a pas d'électricité et manque d'eau pour les blessés et les malades.

Selon des images de la télévision palestinienne à Beit Hanoun, interdite d'entrée aux journalistes, l'armée a procédé dans la soirée de samedi à de nouvelles vagues d'arrestations d'hommes, emmenés dans des camions.

"Réduire les activités terroristes"
"L'opération est limitée dans le temps, mais nous n'avons pas l'intention d'annoncer quand elle prendra fin", a affirmé dimanche le premier ministre israélien Ehoud Olmert. "Nous avons déclaré que nous n'accepterions jamais les tirs de (roquettes) Qassam et que nous prendrions toutes les mesures nécessaires pour réduire les activités terroristes. Nous l'avons fait, nous le faisons et nous continuerons à le faire", a-t-il poursuivi.

Si les tirs de roquettes ont diminué ces derniers mois par rapport au début de l'année, ils n'ont cependant pas cessé. Selon l'armée, plus de 30 de ces engins ont été tirés depuis mercredi. Trois ont été tirés dans la matinée près de Sdérot sans faire de victimes.

Ehoud Olmert a assuré que "la plupart des Palestiniens tués étaient des hommes armés. Malheureusement, les Palestiniens utilisent des civils comme boucliers humains".

"Avec notre opération, Haniyeh est redevenu un héros"
La présidence de l'Union européenne, la Grande-Bretagne et la France ont appelé à la retenue et à épargner les civils, tout en réaffirmant le droit d'Israël "à se défendre". "Nous avons provoqué de lourdes pertes dans les rangs (des groupes armés), y compris parmi des activistes importants. L'armée a mis la main sur des stocks d'armes, l'opération les met sous pression, même s'il est très difficile d'empêcher totalement les tirs de roquettes", a de son côté indiqué le vice-ministre de la Défense Ephraïm Sneh.

Le chef du parti d'opposition de gauche Meretz, Yossi Beilin, a en revanche réclamé l'arrêt immédiat de cette opération qui, selon lui, "ne fait que renforcer la position d'Ismaïl Haniyeh", le premier ministre palestinien du Hamas.

"Haniyeh était très affaibli ces derniers temps (...). Avec notre opération, il est redevenu un héros et concurrence désormais Hassan Nasrallah (le chef du parti chiite libanais Hezbollah), avec toutes sortes de légendes qui courent sur lui grâce à nous", a-t-il estimé.

AFP




Gaza : le CICR déplore la mort de deux volontaires du Croissant-Rouge palestinien dans l’accomplissement de leur mission humanitaire

Genève / Tel Aviv (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) déplore la mort, le 3 novembre dans la bande de Gaza, de deux auxiliaires médicaux du Croissant-Rouge palestinien, et il est profondément bouleversé et attristé par cet événement.

Tous deux sont décédés des blessures subies alors qu’ils accomplissaient leur mission humanitaire vitale durant une opération militaire des forces armées israéliennes.

Le CICR est consterné par le fait que l’obligation de protéger le personnel engagé dans des activités médicales d’urgence n’a pas été respectée. Les personnes concernées et leurs moyens de transport arboraient clairement un emblème distinctif conférant la protection des Conventions de Genève.

Le 3 novembre, peu après 21 heures, les services médicaux d’urgence du Croissant-Rouge palestinien ont répondu à des appels signalant que des personnes avaient été blessées durant des opérations militaires conduites à Beit Lahiya, au sud-ouest de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza. Un certain nombre d’ambulances, dont trois du Croissant-Rouge palestinien, sont arrivées sur les lieux. Les deux auxiliaires médicaux avaient chacun revêtu une veste fluorescente clairement identifiée du Croissant-Rouge palestinien et étaient munis de grandes lampes torches quand ils ont quitté l’ambulance pour accomplir leur devoir humanitaire. La sirène de l’ambulance avait été actionnée et le gyrophare du véhicule était visible de loin. Les auxiliaires médicaux étaient en train d’évacuer un corps lorsque des munitions des forces armées israéliennes ont touché le site. L’un des auxiliaires a été tué sur le coup ; l’autre, gravement blessé, est décédé quelques heures plus tard.

« Cet incident souligne qu’il est urgent d’améliorer, à travers le respect des règles du droit international humanitaire, la protection des équipes médicales opérant dans des zones de conflit, a déclaré Dominik Stillhart, chef de délégation du CICR en Israël et dans les territoires occupés. Ces règles imposent aux parties à un conflit de respecter et de protéger le personnel engagé dans des activités médicales et de faire la distinction entre les objectifs militaires d’une part, et les civils et les biens de caractère civil de l’autre ». Le Croissant-Rouge palestinien est membre du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. En vertu du droit international humanitaire, son personnel et ses moyens de transport médicaux doivent être protégés et respectés en toutes circonstances.

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